Adresse
30 rue de la Masse
84000 AVIGNON
Tél. : 04 90 33 75 83
Le Docteur Dominique Barbier, psychanalyste, psychothérapeute Avignon, vous présente l'article suivant Le deuil.
Le Docteur Dominique Barbier, psychanalyste, psychothérapeute Avignon, vous présente l'article suivant Problématique de l'évaluation et de l'indication d'une psychothérapie dans la dépression.
Cette décision se prend à deux. L’analysant en perçoit la pertinence. Il se sent bien dans sa vie personnelle, affective et sociale. Lorsqu’un chemin important a été parcouru, que l’analysant a évolué et qu’il souhaite arrêter, il est important d’écouter sa demande. L’analysant sait alors exprimer un vrai désir, une vraie demande.
La position allongée évite l’interaction face à face et la gêne du regard de l’autre.
Une façon de libérer la parole, de débloquer des réticences, d’oser prononcer certaines phrases qu’on ne s’autoriserait jamais autrement.
Dans certains cas, le face à face, peut être rassurant pour certains patients, justement en favorisant des interactions. Un des risques de la position allongée est de surévaluer les moindres gestes et mouvements du thérapeute.
La relation thérapeutique est essentielle. Un analysant pourra être frustré par le silence du thérapeute, tandis qu’un autre ne supportera pas ses conseils qu’il vivra comme intrusifs.
Le « bon thérapeute » est celui avec lequel on se sent bien. La réciproque n’est pas forcément vraie : ce n’est pas parce qu’un psychanalyste exprime son empathie qu’il est un bon analyste. Par ailleurs, il est important d’envisager des séances préalables, (entre 3 et 4) pour voir si ce travail à deux peut être fait ensemble.
Le fait d’aller mal n’est pas en soi déterminant. L’important est la capacité à mettre en mots ce que l’on saisit de soi.
La psychanalyse est indiquée quand on éprouve le désir de mieux se connaître, pour résoudre un conflit intérieur, ou parce qu’on ressent l’impression qu’une partie de soi ne parvient pas à s’exprimer.
Elle est aussi utile pour ceux qui souhaitent simplement vivre mieux, en dehors de toute pathologie.
Il est important d’investir financièrement dans sa cure qui est une démarche personnelle. C’est une façon d’en vouloir pour son argent et de reconnaître que le travail du psychanalyste est prenant, qu’il consiste à donner de soi et à accepter d’être envahi par les phantasmes ou les affects de l’autre, comme par ses mouvements transférentiels.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu’une psychanalyse ne se résume pas au temps de la séance. Il y a aussi le temps de la réflexion et de la recherche que fait le psychanalyste hors de la présence de l’analysant sur sa problématique.
La psychanalyse est une démarche qui engage l’analysant dans une recherche de qualité de vie. De ce fait, elle n’est pas remboursée par la sécurité sociale.
Au début l’analysant est plus centré sur lui et la recherche de son désir refoulé au cours de l’enfance. L’analysant met en mot ses fantasmes et accepte peu à peu qu’il ne pourra les satisfaire. Cette castration symbolique nous permet d’accepter que le passé ne se reproduira plus et que l’avenir ne pourra pas le réparer.
Le présent, en effet, nous est donné avec tout le champ des possibles. A nous de saisir l’instant ! La psychanalyse nous fait passer de la répétition à la remémoration. C’est là une de ses grandes forces libératrices.
Une des craintes est celle de se retrouver perdu dans une sorte de contemplation et sidération de soi-même, ou à l’inverse de ne pas avoir le courage de continuer en apprenant des choses sur soi, d’être en plein désarroi ; ou encore de devenir dépendant du psychanalyste !
Il est vrai que dès que nous acceptons de nous confier corps et âme à quelqu’un, le risque zéro n’existe pas. C’est la même chose vis-à-vis d’un chirurgien pour une opération ou d’un architecte pour la construction d’une maison ! La vie n’est qu’une succession de risques et faire confiance, c’est aussi accepter le risque d’être déçu.
De la même façon ne pas faire confiance, c’est vivre dans la déception préventive qu’aucune porte ne s’ouvrira ! Mais il est obligatoire qu’un psychanalyste ait terminé sa propre psychanalyse, qu’il ait eu de plus un contrôleur qui l’a guidé et assisté dans sa tâche et qu’il continue à se former à la fois dans sa réflexion théorique et clinique et aussi sa participation à des séminaires. Ce qui constitue une garantie de sérieux et de qualité.
Même si elle a vivifié en France le courant surréaliste, la psychanalyse s’est développée dans l’immédiat après-guerre. Elle a connu un essor en tant que phénomène culturel porté dans le monde par des praticiens juifs traumatisés par la Shoah. Cette rencontre de la psychanalyse avec l’Histoire a eu pour conséquence de cultiver le tragique de l’existence que l’on retrouve en partie dans le culte du silence.
Par ailleurs, les psychanalystes de la première et de la deuxième génération ont insisté sur le caractère laborieux de la psychanalyse donnant l’idée qu’elle devait s’accompagner de souffrance sans se soucier du bien-être du patient. Enfin, la discipline n’a pas échappé à des querelles d’école ou des guerres de personnalités. L’ensemble de ces facteurs est à l’origine d’un nécessaire recentrage sur son rôle fondamental : l’écoute du désir du patient à travers sa demande.