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La psychanalyse n'est pas le prolongement de la confession, elle en est plutôt le contre-pied : se confesser c'est dire ce que l'on ne sait que trop et que l'on voudrait garder caché, enfouir au plus profond. Parler en analyse c'est prendre le risque de dire ce que l'on ne sait pas et qui, paradoxalement, est le plus profond de soi-même, si ce n'est que « soi-même » l'ignore.
(Jacques André, Paroles d'hommes)
Si quelqu'un me demandait ce que nous sommes, je lui répondrais de toute façon : cette ouverture à tout le possible, cette attente que nulle satisfaction matérielle n'apaisera et que le jeu du langage ne saurait tromper! [...] En effet, le moment suprême est dans le silence et, dans le silence, la conscience se dérobe. [...] Que serions-nous sans le langage? Il nous a fait ce que nous sommes. Seul il révèle, à la limite, le moment souverain où il n'a plus cours. Mais à la fin celui qui parle avoue son impuissance.
(Georges Bataille, L’érotisme)
DE L'IMPORTANCE DE DEVENIR SOI !
Isabelle ADJANI
"L'analyse aide à se rapprocher de soi. On entend souvent dire que l'analyse vous change. Mais non, ça ne vous change pas, ça vous rend à vous. Vous ne devenez pas quelqu'un d'autre, c'est la personne que vous étiez avant qui était une autre. On peut avoir une sorte de désillusion pas toujours facile à vivre lorsque l'on découvre qui l'on est. On se dit : « Voilà, c'est donc moi et il va falloir vivre avec. ». Mais à partir de là, on va pouvoir prendre les vraies décisions. Dire : « Je sais qui je suis et donc, j'aime ça, je n'aime pas ça, ceci me rend heureuse et cela malheureuse. » Des pans de sa vie tombent, les masques aussi. On change d'amis, il y a des gens avec qui on ne peut plus continuer, ni l'amitié ni le travail, et on accepte la perte. On apprend ce qui est bon pour soi. C'est fou ce que l'on peut s'habituer à vivre ce qui n'est pas bon pour soi ! "
Entretien paru dans Psychologies magazine (2010)
Le Docteur Dominique Barbier, psychanalyste, psychothérapeute à Avignon, vous présente son nouvel article : Jouir du malheur de l'autre ou l'emprise dans le couple.
Un psychanalyste doit savoir attendre, savoir se taire aussi s’il veut qu’à la fin, un sujet prenne la mesure de l’insoupçonnable de sa propre vérité et sans doute aussi de ce qui reste irréductible de son symptôme. Ainsi un psychanalyste ne sait pas à l’avance ce que sera l’issue d’une analyse et il ne peut donner que ce qu’il a. Comme la plus belle fille du monde, dit le dicton. Mais lui, ce qu’il a, ce n’est rien d’autre que son désir. À cet égard, il est comme l’analysant, à ceci près que le sien est un “ désir averti ”. Et c’est parce que son désir est averti qu’il ne cèdera pas au fantasme de se confondre avec le bien de celui dont il a la charge.
( Lacan, Le Séminaire, livre VIII, Le transfert, Seuil, Paris, 1991, p 220.)
Le Docteur Dominique Barbier, psychanalyste, psychothérapeute Avignon, vous présente l'article suivant Le deuil.
Le Docteur Dominique Barbier, psychanalyste, psychothérapeute Avignon, vous présente l'article suivant Problématique de l'évaluation et de l'indication d'une psychothérapie dans la dépression.
Cette décision se prend à deux. L’analysant en perçoit la pertinence. Il se sent bien dans sa vie personnelle, affective et sociale. Lorsqu’un chemin important a été parcouru, que l’analysant a évolué et qu’il souhaite arrêter, il est important d’écouter sa demande. L’analysant sait alors exprimer un vrai désir, une vraie demande.
La position allongée évite l’interaction face à face et la gêne du regard de l’autre.
Une façon de libérer la parole, de débloquer des réticences, d’oser prononcer certaines phrases qu’on ne s’autoriserait jamais autrement.
Dans certains cas, le face à face, peut être rassurant pour certains patients, justement en favorisant des interactions. Un des risques de la position allongée est de surévaluer les moindres gestes et mouvements du thérapeute.