« En effet, si la psychanalyse ne consiste pas à débarrasser le sujet de ses symptômes - c'est la thèse de Lacan -, elle peut en revanche lui permettre de savoir de quoi il est prisonnier. Il en résulte que le sujet, en apprenant à se servir de son symptôme, c'est-à-dire en l'instrumentant, peut trouver une autre satisfaction et ne pas se résigner à consommer la jouissance exténuante qu'il comporte. Lacan démontre que la jouissance est un ressort majeur dans la marche du monde. [...] La psychanalyse est un discours de renoncement à la jouissance nocive de l'Autre, elle ouvre la possibilité de retrouver dans le parler ce qu'il lui faut de jouissance pour que son histoire continue. »
— Patrick Valas, Les di(t)mensions de la Jouissance, Éditions Érès, 1998, p.158
Le symptôme est une formation de compromis, mise en place par le sujet, entre 2 instances contradictoires. Si bien qu'il est difficile de se débarasse de son symptôme, car il résulte d'un certain équilibre : d'un côté, on en souffre (c'est la jouissance négative :"Jouiffrance", dirait Lacan, pour insister sur la souffrance) et de l'autre, on en tire des bénéfices secondaires.
Si l'on arrive par le biais de la psychanalyse à découvrir quel sens revêt le symptôme, il est alors possible de s'en libérer. D'où l'importance de la "talking cure", qui nous montre qu'il existe un autre nous-même, le Grand Autre, c'est-à-dire l'Inconscient en nous tous ...