Exorciser les mots toxiques

29 oct 2021

 

De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas. Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autre mots et d'autres regards."

"D'après une histoire vraie", Delphine de Vigan

Sauf quand on exorcise -par la psychanalyse- l'archaïque qui nous conditionnait dans la répétition de la pulsion de mort

L'importance des mots

26 oct 2021

Certains mots sont probablement aptes à changer le monde, ils ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes. Certains mots sont des balles de fusil, d'autres des notes de violon. Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le cœur et il est même possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont contraires et que nous ne sommes peut-être ni vivants ni morts. 

("Entre ciel et terre" Jon Kalman Stefansson.

Venir en psychanalyse selon Gérard MILLER

7 juin 2021

"Personne n’entreprend une analyse par simple curiosité ou pour suivre la mode. Récuser les mensonges sur lesquels s’édifie la tranquillité du quotidien et déchiffrer l’oracle de sa destinée, chacun pressent qu’il faut le vouloir vraiment.

La psychanalyse n’est pas câline. On s’y allonge, mais pas pour se relaxer ou dormir. La vérité est trop incommode à supporter, quand on sait que le confort de la réalité est fondé sur sa méconnaissance. Contrairement à ce qu’écrivait Joubert dans ses Pensées, l’erreur repose, la vérité agite. Et puis, rien ne garantit à l’avance au patient que de son désir, il a le goût. Rien ne lui dit qu’il se convient, qu’il est conforme, même imparfaitement, à son idéal. Son désir, la cure peut lui permettre de le tirer au clair, pas de le changer.

Les effets qu’on est en droit d’attendre d’une psychanalyse ne sont pas minces et méritent le détour, mais ce qu’on découvre de soi ne vous projette pas pour autant dans le registre de l’exaltation. Lacan n’avait pas tort de décourager ceux qui venaient à lui pour « mieux se connaître ». Cela ne suffit pas. Il faut que quelque chose cloche et handicape et intrigue pour tenir la rampe au fil des séances. Il faut aspirer à ce que change dans son existence quelque chose de crucial pour supporter d’entendre la petite musique que joue son inconscient. Contrairement aux cures de cape et d’épée dont on fait parfois le récit, la découverte freudienne n’a rien à voir avec une épopée du narcissisme. Ni l’analyste, ni l’analysant ne sont des personnages de roman. C’est pour cela que la psychanalyse ne vaut le coup que pour ceux dont la vie est chienne, et qui veulent, d’un vouloir dont leur souffrance atteste, se repérer par rapport à ce qui les détermine." (Site officiel de G. Miller)

l'importance des mots

8 mar 2021

 

" Les mots qui vont surgir savent de nous des choses que nous ignorons d’eux "

 

René Char, (Chants de la Balandrane)

La Psychothérapie existentielle 2

15 fév 2021

https://www.approchepearl.com/interview-de-rollo-may-partie-1-2-3404

La Psychothérapie existentielle 1

15 fév 2021

https://www.approchepearl.com/interview-de-rollo-may-partie-1-3387

 

Une vidéo sur la psychanalyse recommandée par votre psychanalyste à Avignon

30 déc 2020

Le Docteur Dominique Barbier, psychanalyste, psychothérapeute à Avignon, vous invite à regarder l'avis de Fabrice Luchini sur la psychanalyse :

Voir la vidéo

Pour toute question concernant une psychothérapie à Avignon, vous pouvez contacter Le Docteur Dominique Barbier.

Psychanalyse et originalité

13 déc 2020

Les gens n'ont de charme que par leur folie. Voilà ce qui est difficile à comprendre. Le vrai charme des gens c'est le côté où ils perdent un peu les pédales, c'est le côté où ils ne savent plus très bien où ils en sont. Ça ne veut pas dire qu'ils s'écroulent au contraire, ce sont des gens qui ne s'écroulent pas. Mais, si tu ne saisis pas la petite racine ou le petit grain de folie chez quelqu'un, tu ne peux pas l'aimer. On est tous un peu déments, et j'ai peur, ou je suis bien content, que le point de démence de quelqu'un ce soit la source même de son charme.»


(Gilles Deleuze, 18 janvier 1925 – 4 novembre 1995)

Oser bien vivre, un texte presque psychanalytique !

12 déc 2020

Le temps s'est écoulé comme une rivière, je ne l'ai pas vu passer !
J'ai compté mes années et j'ai découvert que j'ai moins de temps à vivre ici que je n'en ai déjà vécu.
Je n'ai désormais pas le temps pour des réunions interminables, où on discute de statuts, de règles, de procédures et de règles internes, sachant qu'il ne se combinera rien...
Je n'ai pas le temps de supporter des gens absurdes qui, en dépit de leur âge, n'ont pas grandi.
Je n'ai pas le temps de négocier avec la médiocrité. Je ne veux pas être dans des réunions où les gens et leur ego défilent.
Les gens ne discutent pas du contenu, à peine des titres
Mon temps est trop faible pour discuter de titres.
Je veux vivre à côté de gens humains, très humains.
Qui savent sourire de leurs erreurs.
Qui ne se glorifient pas de victoires.
Qui défendent la dignité humaine et qui ne souhaitent qu'être du côté de la vérité et de l'honnêteté. L'essentiel est ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue.

Je veux m'entourer de gens qui savent arriver au cœur des gens.
Les gens à qui les coups durs de la vie ont appris à grandir avec des caresses minces dans l'âme.
Oui... J'ai hâte... de vivre avec intensité, que seule la maturité peut me donner.
J'exige de ne pas gaspiller un bonbon de ce qu'il me reste...
Je suis sûr qu'ils seront plus délicieux que ceux que j'ai mangé jusqu'à présent.- personne n'y échappe riche, pauvre intelligent, démuni ... »
(André Gide, 22 novembre 1869 – 19 février 1951)

La technique psychanalytique (Jacques Lacan)

5 déc 2020


"L’analyse doit viser au passage d’une vraie parole, qui joigne le sujet à un autre sujet, de l’autre côté du mur du langage. C’est la relation du sujet à un Autre véritable, à l’Autre qui donne la réponse qu’on n’attend pas, qui définit le point terminal de l’analyse. Pendant tout le temps de l’analyse, à cette seule condition que le moi de l’analyste veuille bien ne pas être là, à cette seule condition que l’analyste ne soit pas un miroir vivant, mais un miroir vide, ce qui se passe se passe entre le moi du sujet – c’est toujours le moi du sujet qui parle, en apparence – et les autres. Tout le progrès de l’analyse, c’est le déplacement progressif de cette relation, que le sujet à tout instant peut saisir, au-delà du mur du langage, comme étant le transfert, qui est de lui et où il ne se reconnait pas. L’analyse consiste à lui faire prendre conscience de ses relations, non pas avec le moi de l’analyste, mais avec tous ces Autres qui sont ses véritables répondants, et qu’il n’a pas reconnus. Il s’agit que le sujet découvre progressivement à quel Autre il s’adresse véritablement, quoique ne le sachant pas, et qu’il assume progressivement les relations de transfert à la place où il est, et où il ne savait pas d’abord qu’il était"

(Lacan J., "Le Séminaire", livre II, Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse, Paris, Seuil, 1980, p. 288.)