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30 rue de la Masse
84000 AVIGNON
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«De plus en plus les psychanalystes s'engagent dans quelque chose qui est effectivement excessivement important, à savoir le rôle de la mère, et ces choses - mon Dieu - mais enfin j'ai commencé déjà de les aborder. Le rôle de la mère, c'est le « béguin » de la mère. C'est absolument capital, parce que le « béguin» de la mère ce n’est pas quelque chose qu'on peut supporter comme ça, enfin, et que ça vous soit indifférent. Ça entraîne toujours des dégâts. N'est-ce pas, hein ? Un grand crocodile comme ça - hein ? - dans la bouche duquel vous êtes, c'est ça la mère, non ? On ne sait pas ce qui peut lui prendre, tout d'un coup comme ça, de le refermer son clapet. C'est ça, le désir de la mère. Alors j'ai essayé d'expliquer que ce qu'il y avait rassurant c'est qu'il y avait un os - comme ça je vous dis des choses simples - il y avait quelque chose qui était rassurant - j'improvise un peu - un rouleau comme ça, bien dur, en pierre, qui est là en puissance au niveau du clapet, ça retient, ça coince : c'est ce qu'on appelle le phallus, le rouleau qui vous met à l'abri si tout d'un coup ça se referme.
Ça c'est des choses que j'ai exposées dans son temps, comme ça, parce que c'était un temps où je parlais à des gens qu'il fallait ménager : c'était des psychanalystes ! Il fallait leur dire des choses grosses comme ça pour qu'ils les comprennent. D'ailleurs, ils ne comprenaient pas tous. Alors j'ai parlé à ce niveau là de la métaphore paternelle.
J'ai introduit... je n'ai jamais parlé du complexe d'Œdipe que sous cette forme.».
Jacques Lacan, L'envers de la psychanalyse, Leçon VII, 11.03.1970.
«De plus en plus les psychanalystes s'engagent dans quelque chose qui est effectivement excessivement important, à savoir le rôle de la mère, et ces choses - mon Dieu - mais enfin j'ai commencé déjà de les aborder. Le rôle de la mère, c'est le « béguin » de la mère. C'est absolument capital, parce que le « béguin» de la mère ce n’est pas quelque chose qu'on peut supporter comme ça, enfin, et que ça vous soit indifférent. Ça entraîne toujours des dégâts. N'est-ce pas, hein ? Un grand crocodile comme ça - hein ? - dans la bouche duquel vous êtes, c'est ça la mère, non ? On ne sait pas ce qui peut lui prendre, tout d'un coup comme ça, de le refermer son clapet. C'est ça, le désir de la mère. Alors j'ai essayé d'expliquer que ce qu'il y avait rassurant c'est qu'il y avait un os - comme ça je vous dis des choses simples - il y avait quelque chose qui était rassurant - j'improvise un peu - un rouleau comme ça, bien dur, en pierre, qui est là en puissance au niveau du clapet, ça retient, ça coince : c'est ce qu'on appelle le phallus, le rouleau qui vous met à l'abri si tout d'un coup ça se referme.
Ça c'est des choses que j'ai exposées dans son temps, comme ça, parce que c'était un temps où je parlais à des gens qu'il fallait ménager : c'était des psychanalystes ! Il fallait leur dire des choses grosses comme ça pour qu'ils les comprennent. D'ailleurs, ils ne comprenaient pas tous. Alors j'ai parlé à ce niveau là de la métaphore paternelle.
J'ai introduit... je n'ai jamais parlé du complexe d'Œdipe que sous cette forme.».
Jacques Lacan, L'envers de la psychanalyse, Leçon VII, 11.03.1970.
« Il ne faut pas rêver les couples, mais il ne faut pas rêver la passion non plus ; la vivre, oui, quand elle est là, mais ne pas lui demander de durer, ne pas lui demander de suffire, ne pas lui demander de remplir ou guider une existence ! Ce n'est qu'un leurre de l'ego. La vraie question est de savoir s'il faut cesser d'aimer quand on cesse d'être amoureux (auquel cas on ne peut guère qu'aller de passion en passion, avec de longs déserts d'ennui entre deux), ou bien s'il faut aimer autrement, et mieux.»
André Comte-Sponville
« Il ne faut pas rêver les couples, mais il ne faut pas rêver la passion non plus ; la vivre, oui, quand elle est là, mais ne pas lui demander de durer, ne pas lui demander de suffire, ne pas lui demander de remplir ou guider une existence ! Ce n'est qu'un leurre de l'ego. La vraie question est de savoir s'il faut cesser d'aimer quand on cesse d'être amoureux (auquel cas on ne peut guère qu'aller de passion en passion, avec de longs déserts d'ennui entre deux), ou bien s'il faut aimer autrement, et mieux.»
André Comte-Sponville
« Lacan note que les soins de la mère doivent porter la marque d’un intérêt particulier. La particularité des soins de la mère fait écho au nom du père.
Lacan ne se retire pas devant la question de savoir ce qui fait de la mère une mauvaise mère quand il dit, « que ce soit par le chemin de ses propres manquements ».
Ce n'est pas que la mère soit assez bonne, d'après la formule de Winnicott, mais assez mauvaise. Lacan est plus lucide.
Madame Winnicot elle-même a dit de Donald qu'il souffrait d'une illusion de bonté. Ce n'est pas forcément faux, surtout quand on voit la façon dont il marque parfois la place de la mère. Cette formule de « bonne mère » est incontestablement inventée à partir du réalisme anglais, mais il faut faire un pas de plus pour concevoir que la mère transmet aussi quelque chose en étant assez mauvais.
Assez mauvais pour quoi ? Assez mauvais pour ne pas être idéal. Le pire est la mère idéale.
La mère idéale -- il y a plein d'exemples; en effet il y en a trop. Il y a des exemples dans la littérature qui avaient été analysés par Lacan : la mère d'André Gide, impeccable, habillée de noir, complètement dévouée à son fils, qui avait soutenu seul le ménage à la mort de son mari, qui restait avec ses bébés dans les bras. Qu'est-ce que cela a produit ? Un enfant dégoûté du désir et la recherche d'une sortie qui comme on le sait compliqué face à face avec cette mère idéale.
Tout ce qui pourrait réduire la mère à une fonction idéale produit des effets catastrophiques.
Ce qu'il faut saisir, c'est la particularité de l'enfant, non pas par rapport à la mère idéale, mais par la façon dont il avait été un objet pour elle.
Une mère est nécessaire pour ça. Une mère est essentielle dans la mesure où elle est un obstacle à la mère idéale.
Ce qui est dangereux pour toutes les communautés - qu'il s'agisse ou non d'institutions, qu'elles se considèrent comme idéologiquement progressistes ou réactionnaires - c'est qu'elles fonctionnent selon des idéaux et qu'on essaie précisément de parfaire les mères dans la mesure où elles pourrait être tout pour tout le monde. ”
Éric Laurent, Institution du fantasme, Fantasmes des institutions
« Lacan note que les soins de la mère doivent porter la marque d’un intérêt particulier. La particularité des soins de la mère fait écho au nom du père.
Lacan ne se retire pas devant la question de savoir ce qui fait de la mère une mauvaise mère quand il dit, « que ce soit par le chemin de ses propres manquements ».
Ce n'est pas que la mère soit assez bonne, d'après la formule de Winnicott, mais assez mauvaise. Lacan est plus lucide.
Madame Winnicot elle-même a dit de Donald qu'il souffrait d'une illusion de bonté. Ce n'est pas forcément faux, surtout quand on voit la façon dont il marque parfois la place de la mère. Cette formule de « bonne mère » est incontestablement inventée à partir du réalisme anglais, mais il faut faire un pas de plus pour concevoir que la mère transmet aussi quelque chose en étant assez mauvais.
Assez mauvais pour quoi ? Assez mauvais pour ne pas être idéal. Le pire est la mère idéale.
La mère idéale -- il y a plein d'exemples; en effet il y en a trop. Il y a des exemples dans la littérature qui avaient été analysés par Lacan : la mère d'André Gide, impeccable, habillée de noir, complètement dévouée à son fils, qui avait soutenu seul le ménage à la mort de son mari, qui restait avec ses bébés dans les bras. Qu'est-ce que cela a produit ? Un enfant dégoûté du désir et la recherche d'une sortie qui comme on le sait compliqué face à face avec cette mère idéale.
Tout ce qui pourrait réduire la mère à une fonction idéale produit des effets catastrophiques.
Ce qu'il faut saisir, c'est la particularité de l'enfant, non pas par rapport à la mère idéale, mais par la façon dont il avait été un objet pour elle.
Une mère est nécessaire pour ça. Une mère est essentielle dans la mesure où elle est un obstacle à la mère idéale.
Ce qui est dangereux pour toutes les communautés - qu'il s'agisse ou non d'institutions, qu'elles se considèrent comme idéologiquement progressistes ou réactionnaires - c'est qu'elles fonctionnent selon des idéaux et qu'on essaie précisément de parfaire les mères dans la mesure où elles pourrait être tout pour tout le monde. ”
Éric Laurent, Institution du fantasme, Fantasmes des institutions
« Lacan note que les soins de la mère doivent porter la marque d’un intérêt particulier. La particularité des soins de la mère fait écho au nom du père.
Lacan ne se retire pas devant la question de savoir ce qui fait de la mère une mauvaise mère quand il dit, « que ce soit par le chemin de ses propres manquements ».
Ce n'est pas que la mère soit assez bonne, d'après la formule de Winnicott, mais assez mauvaise. Lacan est plus lucide.
Madame Winnicot elle-même a dit de Donald qu'il souffrait d'une illusion de bonté. Ce n'est pas forcément faux, surtout quand on voit la façon dont il marque parfois la place de la mère. Cette formule de « bonne mère » est incontestablement inventée à partir du réalisme anglais, mais il faut faire un pas de plus pour concevoir que la mère transmet aussi quelque chose en étant assez mauvais.
Assez mauvais pour quoi ? Assez mauvais pour ne pas être idéal. Le pire est la mère idéale.
La mère idéale -- il y a plein d'exemples; en effet il y en a trop. Il y a des exemples dans la littérature qui avaient été analysés par Lacan : la mère d'André Gide, impeccable, habillée de noir, complètement dévouée à son fils, qui avait soutenu seul le ménage à la mort de son mari, qui restait avec ses bébés dans les bras. Qu'est-ce que cela a produit ? Un enfant dégoûté du désir et la recherche d'une sortie qui comme on le sait compliqué face à face avec cette mère idéale.
Tout ce qui pourrait réduire la mère à une fonction idéale produit des effets catastrophiques.
Ce qu'il faut saisir, c'est la particularité de l'enfant, non pas par rapport à la mère idéale, mais par la façon dont il avait été un objet pour elle.
Une mère est nécessaire pour ça. Une mère est essentielle dans la mesure où elle est un obstacle à la mère idéale.
Ce qui est dangereux pour toutes les communautés - qu'il s'agisse ou non d'institutions, qu'elles se considèrent comme idéologiquement progressistes ou réactionnaires - c'est qu'elles fonctionnent selon des idéaux et qu'on essaie précisément de parfaire les mères dans la mesure où elles pourrait être tout pour tout le monde. ”
Éric Laurent, Institution du fantasme, Fantasmes des institutions
« Lacan note que les soins de la mère doivent porter la marque d’un intérêt particulier. La particularité des soins de la mère fait écho au nom du père.
Lacan ne se retire pas devant la question de savoir ce qui fait de la mère une mauvaise mère quand il dit, « que ce soit par le chemin de ses propres manquements ».
Ce n'est pas que la mère soit assez bonne, d'après la formule de Winnicott, mais assez mauvaise. Lacan est plus lucide.
Madame Winnicot elle-même a dit de Donald qu'il souffrait d'une illusion de bonté. Ce n'est pas forcément faux, surtout quand on voit la façon dont il marque parfois la place de la mère. Cette formule de « bonne mère » est incontestablement inventée à partir du réalisme anglais, mais il faut faire un pas de plus pour concevoir que la mère transmet aussi quelque chose en étant assez mauvais.
Assez mauvais pour quoi ? Assez mauvais pour ne pas être idéal. Le pire est la mère idéale.
La mère idéale -- il y a plein d'exemples; en effet il y en a trop. Il y a des exemples dans la littérature qui avaient été analysés par Lacan : la mère d'André Gide, impeccable, habillée de noir, complètement dévouée à son fils, qui avait soutenu seul le ménage à la mort de son mari, qui restait avec ses bébés dans les bras. Qu'est-ce que cela a produit ? Un enfant dégoûté du désir et la recherche d'une sortie qui comme on le sait compliqué face à face avec cette mère idéale.
Tout ce qui pourrait réduire la mère à une fonction idéale produit des effets catastrophiques.
Ce qu'il faut saisir, c'est la particularité de l'enfant, non pas par rapport à la mère idéale, mais par la façon dont il avait été un objet pour elle.
Une mère est nécessaire pour ça. Une mère est essentielle dans la mesure où elle est un obstacle à la mère idéale.
Ce qui est dangereux pour toutes les communautés - qu'il s'agisse ou non d'institutions, qu'elles se considèrent comme idéologiquement progressistes ou réactionnaires - c'est qu'elles fonctionnent selon des idéaux et qu'on essaie précisément de parfaire les mères dans la mesure où elles pourrait être tout pour tout le monde. ”
Éric Laurent, Institution du fantasme, Fantasmes des institutions
« Lacan note que les soins de la mère doivent porter la marque d’un intérêt particulier. La particularité des soins de la mère fait écho au nom du père.
Lacan ne se retire pas devant la question de savoir ce qui fait de la mère une mauvaise mère quand il dit, « que ce soit par le chemin de ses propres manquements ».
Ce n'est pas que la mère soit assez bonne, d'après la formule de Winnicott, mais assez mauvaise. Lacan est plus lucide.
Madame Winnicot elle-même a dit de Donald qu'il souffrait d'une illusion de bonté. Ce n'est pas forcément faux, surtout quand on voit la façon dont il marque parfois la place de la mère. Cette formule de « bonne mère » est incontestablement inventée à partir du réalisme anglais, mais il faut faire un pas de plus pour concevoir que la mère transmet aussi quelque chose en étant assez mauvais.
Assez mauvais pour quoi ? Assez mauvais pour ne pas être idéal. Le pire est la mère idéale.
La mère idéale -- il y a plein d'exemples; en effet il y en a trop. Il y a des exemples dans la littérature qui avaient été analysés par Lacan : la mère d'André Gide, impeccable, habillée de noir, complètement dévouée à son fils, qui avait soutenu seul le ménage à la mort de son mari, qui restait avec ses bébés dans les bras. Qu'est-ce que cela a produit ? Un enfant dégoûté du désir et la recherche d'une sortie qui comme on le sait compliqué face à face avec cette mère idéale.
Tout ce qui pourrait réduire la mère à une fonction idéale produit des effets catastrophiques.
Ce qu'il faut saisir, c'est la particularité de l'enfant, non pas par rapport à la mère idéale, mais par la façon dont il avait été un objet pour elle.
Une mère est nécessaire pour ça. Une mère est essentielle dans la mesure où elle est un obstacle à la mère idéale.
Ce qui est dangereux pour toutes les communautés - qu'il s'agisse ou non d'institutions, qu'elles se considèrent comme idéologiquement progressistes ou réactionnaires - c'est qu'elles fonctionnent selon des idéaux et qu'on essaie précisément de parfaire les mères dans la mesure où elles pourrait être tout pour tout le monde. ”
Éric Laurent, Institution du fantasme, Fantasmes des institutions
« Lacan note que les soins de la mère doivent porter la marque d’un intérêt particulier. La particularité des soins de la mère fait écho au nom du père.
Lacan ne se retire pas devant la question de savoir ce qui fait de la mère une mauvaise mère quand il dit, « que ce soit par le chemin de ses propres manquements ».
Ce n'est pas que la mère soit assez bonne, d'après la formule de Winnicott, mais assez mauvaise. Lacan est plus lucide.
Madame Winnicot elle-même a dit de Donald qu'il souffrait d'une illusion de bonté. Ce n'est pas forcément faux, surtout quand on voit la façon dont il marque parfois la place de la mère. Cette formule de « bonne mère » est incontestablement inventée à partir du réalisme anglais, mais il faut faire un pas de plus pour concevoir que la mère transmet aussi quelque chose en étant assez mauvais.
Assez mauvais pour quoi ? Assez mauvais pour ne pas être idéal. Le pire est la mère idéale.
La mère idéale -- il y a plein d'exemples; en effet il y en a trop. Il y a des exemples dans la littérature qui avaient été analysés par Lacan : la mère d'André Gide, impeccable, habillée de noir, complètement dévouée à son fils, qui avait soutenu seul le ménage à la mort de son mari, qui restait avec ses bébés dans les bras. Qu'est-ce que cela a produit ? Un enfant dégoûté du désir et la recherche d'une sortie qui comme on le sait compliqué face à face avec cette mère idéale.
Tout ce qui pourrait réduire la mère à une fonction idéale produit des effets catastrophiques.
Ce qu'il faut saisir, c'est la particularité de l'enfant, non pas par rapport à la mère idéale, mais par la façon dont il avait été un objet pour elle.
Une mère est nécessaire pour ça. Une mère est essentielle dans la mesure où elle est un obstacle à la mère idéale.
Ce qui est dangereux pour toutes les communautés - qu'il s'agisse ou non d'institutions, qu'elles se considèrent comme idéologiquement progressistes ou réactionnaires - c'est qu'elles fonctionnent selon des idéaux et qu'on essaie précisément de parfaire les mères dans la mesure où elles pourrait être tout pour tout le monde. ”
Éric Laurent, Institution du fantasme, Fantasmes des institutions